LOUISE ATTAQUE

 

 

Les premières fois que le public et les médias ont entendu parler de Louise Attaque, chacun se demandait ce que cachait ce drôle de nom. Rapidement, le bouche-à-oreille fonctionnant, on a vu émerger pendant l'année 97, un des meilleurs groupes de la jeune scène française. 

Gaetan Roussel le chanteur et Robin Feix le bassiste se rencontrent alors qu'ils sont au lycée. Pour poursuivre leurs études, ils quittent la ville de Montargis où ils habitent et montent à Paris. En même temps, ils se mettent à la musique. Au duo, s'adjoint un troisième musicien, le batteur Alexandre Margraff. Si au début des années 90, ils obtiennent chacun un diplôme intéressant, Caravage, le groupe qu'ils forment à trois, se cherche quant à lui, une identité dans le rock.

Après un tournant acoustique, ils rencontrent le violoniste Arnaud Samuel dans un studio de la région parisienne. Là, commence réellement l'aventure de Louise Attaque.

Très rapidement, ils enregistrent une maquette de huit titres et font leur premier concert au bout de deux mois. Après un passage au Printemps de Bourges, ils rencontrent un éditeur de musique (Ed. Delabel) et signent un premier contrat, puis un second, avec le label Atmosphériques pour l'enregistrement d'un disque.

L'héritage américain

C'est ainsi qu'ils se retrouvent en studio à Bruxelles avec Gordon Gano, le leader du groupe américain punky-rock Violent femmes. Véritable parrain artistique, il représente sans doute la référence de base du quatuor parisien.

En avril 1997, sort un album éponyme. Les textes sont signés Gaetan Roussel. Ils sont simples mais sonnent bien. Un folk-rock efficace les accompagne, donnant une part belle au violon, instrument qui trouve là une vraie place.

Démarre alors une tournée à travers la France et les festivals. Leur premier passage à Paris s'effectue le 24 avril, revenant plusieurs fois par la suite, comme un rappel qui n'en finit pas. Car le public est de plus en plus nombreux à venir les voir.

Début 98, on comptabilise quelques 400.000 albums vendus. Succès phénoménal. Le groupe entreprend une nouvelle tournée à partir 19 février, qui passe par Paris les 6, 7 et 8 avril à la Cigale et par le Festival du Printemps de Bourges le 17 avril. Le concert qu'ils y donnent ressemble à une vraie consécration de la profession et surtout du public, composé en grande majorité de jeunes entre 20 et 25 ans. On les voit aussi au festival des Francofolies de la Rochelle en juillet pour un concert triomphale. Préparant un nouvel album, les membres de Louise Attaque se font plus discrets fin 98. Le 20 février 99, ils se voient attribuer la Victoire de la Musique du groupe de l'année, soulignant au passage le score extraordinaire de 2.5 millions d'albums vendus depuis 97. Ils font aussi une mini tournée en septembre au Québec qui leur permet de présenter en avant-première quelques titres de l'album à venir devant un public acquis.

On vous l'avait dit

La petite Louise est de retour en janvier 2000 pour un second album très attendu, "Comme on a dit". Après un tel succès, l'épreuve d'un deuxième album n'est pas aisée. La pochette est noire, relativement sobre. Cet opus écrit entre octobre 98 et juin 99 reste dans la lignée du précédent, même si l'on note une certaine radicalisation musicale. Mais la voix de Gaëtan et le violon d'Arnaud constituent une véritable marque de fabrique. Les références au grand frère Noir Désir ("Tout passe") ou à Jacques Brel ("Sans filet") déjà repris sur scène donnent la dimension de leur musique entre rock et folk. Et comme en plus on ne change pas une équipe qui gagne, c'est encore Gordon Gano qui assure une partie de la production (avec Warren Bruleigh). Dès le 19 janvier, le groupe part pour une tournée de cinq mois.

Bien sûr, grand succès sur les routes de France. Mais en revanche, le groupe se forge une image à la Noir Désir, refusant la plupart des interviews et Louise, la petite fille dessinée par Robin sur la pochette de l'album, va sans aucun doute continuer à attaquer longtemps, participant au succès grandissant des jeunes artistes français qui allient avec bonheur, rock, folk et chanson réaliste.

Au cours de l'été 2000, le groupe, qui cherche toujours à cultiver une démarche hors de industrie musicale, décide de monter ses propres festivals avec ses propres invités, tous des amis : les Wampas, Sergent Garcia, Mickey 3D, Cornu ou les Américains Violent Femmes et 16 Horsepower. Ils apparaissent cependant dasn les festivals dont, selon eux, "l'esprit est bon". Ils disent vouloir plus de chaleur et de proximité et reprochent aux grosses manifestations, d'être un peu des usines à concerts.

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