AC/DC signifie littéralement courant continu/ courant alternatif, mais aussi en argot "à voile et à vapeur"... Ce groupe sera à la fin des années 70 la formation la plus populaire du hard-rock, disque d'or dans pratiquement tous les pays occidentaux, remplissant les stades du monde entier. Rien qu’en France, AC/DC a vendu plus de trois millions et demi de disques !

Le groupe est formé en 1973 à Sydney par le guitariste Malcolm Young (né à Glasgow), le frère cadet de George Young, ancien membre des Easybeats. Il comprend alors Dave Evans au chant, Rob Bailey et Peter Clark à la rythmique, et surtout le petit frère Angus Young, âgé de 14 ans, à la guitare ! Celui-ci, avec sa panoplie de collégien (qu’il porte sur les conseils de sa sœur !), sa taille réduite accentuée par une imposante guitare, et sa maîtrise absolue du riff de rock'n'roll (admirée par Keith Richards…), devient rapidement le point de mire du groupe.

Déménageant à Melbourne, AC/DC est rejoint en 1974 par Phil Rudd (batterie), Mark Evans (basse) et surtout Ronald Belford alias Bon Scott, ex-Valentines et ex-Fraternity (au sein desquels il jouait de la batterie) et vrai "bad boy" qui va façonner l’image "violente" du groupe.

Pendant cinq ans, les ex-Easybeats, Harry Vanda et George Young, producteurs, compositeurs et arrangeurs, produisent le groupe des petits frères, les deux albums "High Voltage" (1974) et "TNT" (1975) sortant uniquement en Australie, avant d’être compilés sur un album international en 1976. 1977 marque un tournant avec le remplacement d’Evans par Cliff Williams et la sortie de "Let There Be Rock", leur premier véritable succès mondial, suivi dans la même veine par "Powerage" (1978) et surtout "Highway To Hell" (1979), LE classique de cette formation, qui dépasse pour la première fois le million d’albums vendus aux USA (500 000 exemplaires en France !).

Lorque le 19 février 1980 à Londres, Bon Scott est retrouvé mort de froid dans sa voiture après une nuit de beuverie, on croit AC/DC fini. Que nenni !

Embauchant l’obscur Brian Johnson, sympathique braillard à casquette, le groupe publie cette année-là "Back In Black" qui dépasse les 600 000 exemplaires vendus en France (plus de 10 millions aux USA…), battant ainsi un record des ventes de rock qu'il détenait déjà… En 1981, "For Those About To Rock" est numéro un aux USA. Si "Flick Of The Switch" est disque d'or aux USA fin 1983, il amorce néanmoins un déclin qui semble inéluctable en Europe continentale. Ni un changement de batteur (Simon Wright remplace Phil Rudd) ni un retour dans le giron des aînés Vanda et Young ne masquent le manque de créativité de la bande d'Angus. "Blow Up Your Video" début 88 fait illusion un moment, mais les ventes chutent considérablement, sauf aux USA et en Angleterre où les concerts font toujours le plein, grâce à une production scénique stupéfiante. Mais en 1995, "Ballbreaker", produit par Rick Rubin renverse la tendance et relance AC/DC, commercialement et artistiquement. Du coup, quand paraît "Stiff Upper Lip" en 2000, le groupe reçoit un accueil critique incroyablement favorable. Il est désormais très hip d’aimer AC/DC. Jusqu’à quand ?

 

 

Discographie

High Voltage(AUS)
T.N.T.
High Voltage (USA)
Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Aus)
Let There Be Rock (Aus)
Let There Be Rock (USA)
Powerage (Aus)
If You Want Blood (You've Got It)
Highway to Hell (Aus)
Highway to Hell (USA)
Back in Black
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
For Those About to Rock
Flick of the Switch
'74 Jailbreak
Fly on the Wall
Who Made Who
Blow Up Your Video
The Razor's Edge
Live
Live (Collector's Edition)
Big Gun
Ballbreaker
Live from the Atlantic Studios
Back in black (Bonfire)
Live in Paris
Volts

 

 

 

Quelques Liens:

http://www.idelec.ch/eric/